Vallon d’Escaunes à Cantarelles : Hommage paysan
Avec le concours du Crédit agricole du Languedoc et de la Fondation Crédit Agricole Pays de France
Samedi 16 juin 2018
Souvenez-vous, Je suis le temps, le temps qui passe …
J’ai salué les « pêcheurs, chasseurs, cueilleurs », j’ai rencontré les carriers, j’ai accueilli les romains mais, deux ou trois siècles en arrière, j’ai admiré nos paysans.
Deux, trois siècles en arrière la population se développe, SERNHAC sort de ses remparts, il y a de plus en plus de bouches à nourrir.
Des arrêtés royaux autorisent le défrichage de nouvelles terres, souvent ingrates, comme c’est le cas dans ce Vallon.
Les paysans se mettent à la tâche, ce sont les grandes familles qui investissent ce terroir, mais aussi les plus pauvres à la recherche d’une parcelle de subsistance.
Tous se mettent à la tâche, une tâche très pénible, mais ce vallon porte depuis longtemps la marque de la sueur des hommes: les carriers, les romains, les carrières encore, qui le façonnent.
Voici donc venu le temps des paysans:
Tôt le matin, tard le soir, hommes, femmes, enfants
De la sueur et des larmes: défricher, arracher les pierres à la terre, construire les murets, les capitelles, apporter de la terre de la plaine voisine…comme Jean Ferrat l’a chanté:
» Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu’au sommet de la colline »
Planter, semer, récolter: des pois chiches, des céréales, de la vigne, puis viendra l’olivier et enfin, baroud d’honneur, quelques Rougets de Sernhac avant l’abandon à la friche.
Des débroussailleurs sont venus, en insertion professionnelle, ils sont courageux: jeunes ou moins jeunes, ils viennent de défricher un milieu qui paraissait définitivement impénétrable et nous rendent, intact, le travail paysan, soit:
De magnifiques terrasses méditerranéennes, des oliviers qui n’attendent que de s’épanouir.
Merci paysans, paysannes:
Hier, ta peine, tes larmes mais aussi tes joies et ton bonheur de modeler ce site de tes mains nues.
Aujourd’hui notre joie, notre bonheur mais aussi nos difficultés et nos combats.
Tu nous lègues ces magnifiques terrasses de pierres sèches,
Ce merveilleux Vallon aux mille murets
Pour cette beauté là, merci et chapeau bas !
Aujourd’hui, nous l’adoptons: mille solidarités pour ces mille murets.